Résumé :
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La France subit régulièrement des attaques terroristes isolées et cette menace est désormais ancrée dans notre réalité. Les enfants, et plus encore les adolescents, apparaissent comme des cibles privilégiées de ceux qui agissent avec cette violence. Chez des jeunes fragilisés dans leur quête identitaire, la remise en cause des référentiels adultes, en particulier parentaux, est souvent présente. Les besoins de prise de distance par rapport aux valeurs familiales s’associent alors souvent à des angoisses d’abandon et de rejet. Ces ressentis douloureux conduisent à une recherche d’apaisement qui est différente pour chacun, mais le discours idéologique porté par les personnes chargées de les recruter pour les radicaliser peut sembler un support à leur quête de sens. Pour les enfants très jeunes nés dans des milieux radicalisés, l’adhésion au discours parental est la seule perspective possible. Leur instrumentalisation s’avère encore plus forte, car ils n’ont pas été exposés à d’autres modèles et sont sous l’emprise d’un système familial où toute séparation psychique est impossible.La radicalisation est un processus complexe qui nécessite de prendre en considération d’innombrables facteurs individuels et contextuels. Les soignants en pédiatrie sont concernés, car ils peuvent être confrontés à des jeunes qui auraient été radicalisés, sont à risque de l’être, ou revenant de pays en guerre.Ce dossier propose d’aborder les différentes dimensions de ce que recouvre la radicalisation, pour permettre aux soignants d’intervenir au mieux.[...] [Résumé auteur]
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